La commune

Son histoire

Le village de Palneca, ou plutôt Palleca, car c’est son nom traditionnel, est situé au plus profond de la vallée du Taravu, bordé de crêtes granitiques, les flancs de la montagne sont couverts de forêts rafraichies tout au long de l’année de nombreuses sources et de ruisseaux. Un paysage alpestre au milieu de la Méditerranée.

Sur la rive droite du Taravu, au sud du Col de Verde, à plus de 800m d’altitude, le village aux maisons de granite, s’étage sur le versant face à la forêt de Saint-Antoine du Lobio, au Rocher de la Penta et à la Punta della Capedda.

Palneca a peu développé de voies carrossables, et aujourd’hui encore son agriculture et son élevage sont exclusivement traditionnels. Pour ces raisons, la faune et la flore y ont conservé un caractère sauvage qu’apprécient tous ceux qui recherchent le contact avec la nature. On est dans le Parc Naturel Régional de la Corse, le GR20 borde le territoire de la commune au nord et à l’est. Des sentiers au tracé séculaire parcourent la montagne et donnent accès aux villages voisins.

PALNECA AUTREFOIS

Au début du 16^e siècle, une répression génoise conduite par Nicolo et Andrea Doria avait bouleversé le haut Taravu y facilitant peut-être l’installation de nouveaux habitants. C’est dans ces temps qu’apparait l’implantation des premiers Santoni et Bartoli, fondateurs de Palneca, dont les descendants habitent encore les plus vieilles maisons du village datées de 1609 et 1615. L’espace était disponible, les palnecais surtout des éleveurs, conduisaient l’été leurs troupeaux sur les alpages voisins, et dans la plaine côtière durant la mauvaise saison. Ils sont environ 400 vers 1794 quand ils obtiennent que leur communauté soit détachée de Ciamannacce et que soit créée la commune de Palneca. La culture du châtaignier jusque-là peu importante sera largement étendue au cours du 19ᵉ siècle.

Le village s’est développé autour d’une source généreuse, le granite local a fourni la pierre des constructions, d’abord maisonnettes aux toits de bardeaux, ces tuiles en bois de pin. Dans la seconde moitié du 19ᵉ siècle, aux maisonnettes parfois surélevées s’ajouteront quelques sévères immeubles de deux ou trois niveaux, puis dans l’entre-deux guerres plusieurs maisons d’une architecture plus recherchée, permise par l’enrichissement relatif de quelques palnecais rentrés au village. La population du village s’accroit de façon remarquable, on y comptera officiellement 1950 habitants en 1921. Il connaitra par la suite la forte émigration qui a dépeuplé la montagne corse.

PALNECA AUJOURD'HUI

Palneca compte une centaine d’habitants l’hiver et jusqu’à 400 habitants au mois d’août. Quelques éleveurs, peu nombreux il est vrai, ont su préserver les modes d’élevage et de préparation traditionnels qui assurent une production de qualité en ce qui concerne la charcuterie, le miel, les fromages de chèvre et de brebis. À cette économie traditionnelle, il faut ajouter un atelier de poterie, une entreprise de bâtiment, des travailleurs forestiers ainsi que trois bars restaurants. Le ravitaillement classique se fait dans les commerces des villages voisins, à Cozzano et Zicavo. Il reçoit une eau abondante de la source de la Penta, ce rocher qui lui fait face sous la Punta della Capedda.

Palneca bénéficie d’une situation privilégiée. En altitude, en pleine forêt, on y est à moins d’une heure et demie de la mer, que l’on se dirige vers le golfe d’Ajaccio, vers la Côte Orientale ou vers Porto Pollo et l’embouchure du Taravu. Il offre aussi, à l’écart du tourisme des bords de mer, un espace de vie dans une nature préservée à qui voudra pêcher la truite dans le Taravu et ses affluents, se promener en forêt à l’ombre d’une végétation généreuse, rejoindre les crêtes et gagner les communes voisines dans des randonnées plus sportives…

On y admirera l’imposante masse granitique qui domine le paysage, on découvrira la faune sauvage, la salamandre corse, une espèce qui n’existe que dans l’ile, ou la truite macrostigma que l’on trouve rarement hors de nos montagnes, et toute la variété de la forêt corse dont ce sapin géant sur la commune voisine qui fut, avant d’être décapité par la foudre, le plus grand sapin d’Europe.